Respect, distance et harmonie : Danser sans envahir.

*Respect, distance et harmonie : danser sans envahir*
Sur une piste de danse, il y a bien plus que des pas et des sons. Il y a des regards, des silences, des souffles, des hésitations parfois. La danse sociale, qu'il s'agisse de Kizomba, de Kompa, ou d'autres n'est pas qu'un enchaînement de figures : c'est une rencontre. Et comme toute rencontre, elle mérite d'être guidée par le respect, la conscience de l'autre, et une harmonie mutuelle.
Trop souvent, on forme les danseurs à "guider" ou à "suivre", sans jamais leur parler de l'écoute non-verbale, du consentement corporel, ou encore de l'importance de sentir la limite invisible entre la connexion et l'intrusion. Et pourtant, combien de fois un.e danseur.se ressenti ce malaise ? Ce moment où l'on continue à danser, mais où l'on ne se sent plus respecté.e ?
Danser sans envahir, c'est apprendre à lire les signaux du corps de l'autre, à sentir quand se rapprocher, quand ralentir, quand respirer ensemble sans posséder. C'est faire de chaque danse une discussion silencieuse où chacun a le droit d'être entendu, sans avoir à parler.
Pour conclure, la proximité ne doit jamais être imposée. Ce n'est pas parce qu'un style exige une connexion physique que celle-ci est automatique. Elle se négocie, se construit, se mérite même parfois . Le respect du confort de l'autre devrait être un réflexe, une priorité invisible, bien avant la maîtrise technique ou la beauté du mouvement.